vendredi 30 mai 2008

La Dernière Légion


Un calvaire à peine digne d'un téléfilm, bourré d'incohérences, de guimauve insupportable, de dialogues pompeux, s'enfoncant encore plus dans le néant cinématographique grâce à une réalisation et une production design sorties tout droit d'un Xéna. La dernière Légion se pose là en tant que digne héritier d'Eragon, à qui il vole des idées nanardes absolument navrantes (Colin Firth et son double menton, Atcharichagaranamangarananatagana Rai toute pimpante et maquillée). Jamais le public enfantin n'aura subi pareille insulte, avec ce Heroic Fantasy pour les nuls, sorte de reader's digest de tout ce qu'il ne faut plus faire au cinéma.

Avec son scénario en totale roue libre (et ses bad guy de secours à chaque fois que l'intrigue s'essouffle) qui essaie tant bien que mal de relier légende et véracité historique dans un goubiboulga indigeste et déprimant. L'argent a été investi, mais n'est jamais visible à l'écran, avec de multiples décors en cartons pâtes et vertes prairies de terrain de golf. On y cachetonne avec joyeuseté, et la caricature se conjugue au cabotinage dans un mælstrom dantesque de mauvais goût, que les dialogues poseurs de débutants en philosophie et un doublage français immonde n'arrangent pas.
La dernière légion est un cancer, impossible à défendre, surtout quand on devine qu'il a été décidé sur un coin de table par une armée de costards cravates, plus soucieux d'engranger des bénéfices grâce à l'album panini tiré du film, que de fournir une oeuvre un poil décente à nos chers bambins.
On se souviendra donc avec tristesse du miracle du Secret de Thérabitia, et l'on en retournera à la série Rome, qui avec les mêmes acteurs et les mêmes moyens, livrait une oeuvre flamboyante. Certes, nos mouflons devront attendre quelques années pour pouvoir en profiter, mais cette perspective rempliera de joie les parents qui viennent de se farcir l'un des pires moments de leur vie.
Avant même la projection de Pokemon le film.

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