A l’occasion de la sortie du DVD sacralisant les 15 années d’existence de l’un des derniers piliers d’irrévérence de la télévision française, revenons sur cet endroit qui tant rêver. Cet endroit qui ressemble tellement à notre cher hexagone, et qui pourtant entraîne de plus en plus d’âmes en peine à s’y échouer, hypnotisés par les chants sentant la vinasse de ses accueillants habitants.
Un endroit où Boire, Baiser, Vomir remplacent Liberté, Egalité, Fraternité.
Un endroit à vivre, mourir au rythme de Groville, la capitale.
Situé entre la Chine, l’Australie et l’Antarctique, le Groland se divise en quatre contrées principales : Le Groland-du-Haut, le Groland-du-Bas, le Groland-de-Côté et le Groland-de-l’autre-Côté.
Les Grolandais y vivent harmonieusement, dans une atmosphère de froide pisse fleurant bon la campagne.
Au Groland, les vieux meurent, les jeunes n’ont pas d’avenir, et le bistrot remplace la machine à café. Nouveaux jardins d’Eden dans cet incroyable paradis, ces parcelles de bonheur sont tenues par des gentlemans au débouché légendaire, aux doigts d’or quand il s’agit de préparer la spécialité culinaire du coin, l’oreille de porc à la Van Gogh, et à l’amabilité bourrue si caractéristique du pays.
Mais parler du Groland sans évoquer son personnage le plus emblématique est un crime de lèse majesté qu’on ne peut commettre.
Le seul, l’unique Président Salengro, aux deux grandes oreilles écarlates comme le nez bouffi de ses compatriotes. L’homme élu avec 100% des voix (car lui seul à le droit de vote). Aimé par tous, méprisé par les autres, le président (à dire avec la main sur le cœur) est un être parfait gouvernant un pays parfait. Le héros d’un nouveau monde. Le dernier messie possible.
Groland, un endroit où qui fait bon y viv’.
Groland, je mourrirai pour toi.
D’abord faux JT satirique, à la manière du Coluche un faux ou du JTN des nuls, l’émission de Jules Edouard Moustic et Benoît Delépine se transforma peu à peu en foutraque télévisuel en même temps que la découverte du Groland. Depuis, l’émission a connue bien des formes, mais tournant toujours autour de la parodie de journal télévisé.
Ainsi Canal International, pilier historique du Groland, voit le pays naître en même temps que ses journalistes phares Moustic et Michael Kael. C’est d’ailleurs à cet époque que Delépine quitte l’écriture des Guignols de l’info (ce qui signera la fin de la meilleure période du show) pour s’investir totalement dans l’information grolandaise. Entre temps, le duo signe un film anecdotique, Mickael Kael contre la World News Company, qui rate totalement le coche en délocalisant Michael Kael du Groland.
L’émission se poursuivit en 20H20, diffusée dans feu Nulle Part Ailleurs, copie conforme de Canal International, mais plus centrée sur le Groland. Groland Sat marqua un tournant dans l’histoire de l’émission, car pour la première fois l’humour ne prenait plus la forme d’un journal mais d’un bouquet satellite.
Si l’effet est moins fort, le programme a au moins eu le mérite de développer au maximum la mythologie grolandaise, et à inspirer l’équipe dans des domaines autres que les reportages de quartier. Ainsi on a pu y voir des parodies musicales, des fausses pubs, et notamment de véritables œuvres de fiction.
7 jours au Groland retrouve la forme d’un journal hebdomadaire, chroniquant les informations des 7 jours de la semaine grolandaise. La nouvelle formule, commencée depuis la rentrée, Bienvenue au Groland, en est sa droite lignée, même si l’information est maintenant divisée en régions.
Le DVD prouve que s’ils ont parfois tendance à réutiliser certains vieux reportages pour combler les vides de la semaine, l’équipe du programme est toujours en aussi grande forme, et l’émission en est toujours aussi drôle d’années en années. Faisant preuve d’un mauvais goût absolument dévastateur à une heure de grande écoute, les aventures du Groland sont fondamentalement indispensables.
Autant de liberté trash en pleine tronche, faut dire aussi que ça fait un bien fou.
Un endroit où Boire, Baiser, Vomir remplacent Liberté, Egalité, Fraternité.
Un endroit à vivre, mourir au rythme de Groville, la capitale.
Situé entre la Chine, l’Australie et l’Antarctique, le Groland se divise en quatre contrées principales : Le Groland-du-Haut, le Groland-du-Bas, le Groland-de-Côté et le Groland-de-l’autre-Côté.
Les Grolandais y vivent harmonieusement, dans une atmosphère de froide pisse fleurant bon la campagne.
Au Groland, les vieux meurent, les jeunes n’ont pas d’avenir, et le bistrot remplace la machine à café. Nouveaux jardins d’Eden dans cet incroyable paradis, ces parcelles de bonheur sont tenues par des gentlemans au débouché légendaire, aux doigts d’or quand il s’agit de préparer la spécialité culinaire du coin, l’oreille de porc à la Van Gogh, et à l’amabilité bourrue si caractéristique du pays.
Mais parler du Groland sans évoquer son personnage le plus emblématique est un crime de lèse majesté qu’on ne peut commettre.
Le seul, l’unique Président Salengro, aux deux grandes oreilles écarlates comme le nez bouffi de ses compatriotes. L’homme élu avec 100% des voix (car lui seul à le droit de vote). Aimé par tous, méprisé par les autres, le président (à dire avec la main sur le cœur) est un être parfait gouvernant un pays parfait. Le héros d’un nouveau monde. Le dernier messie possible.
Groland, un endroit où qui fait bon y viv’.
Groland, je mourrirai pour toi.
D’abord faux JT satirique, à la manière du Coluche un faux ou du JTN des nuls, l’émission de Jules Edouard Moustic et Benoît Delépine se transforma peu à peu en foutraque télévisuel en même temps que la découverte du Groland. Depuis, l’émission a connue bien des formes, mais tournant toujours autour de la parodie de journal télévisé.
Ainsi Canal International, pilier historique du Groland, voit le pays naître en même temps que ses journalistes phares Moustic et Michael Kael. C’est d’ailleurs à cet époque que Delépine quitte l’écriture des Guignols de l’info (ce qui signera la fin de la meilleure période du show) pour s’investir totalement dans l’information grolandaise. Entre temps, le duo signe un film anecdotique, Mickael Kael contre la World News Company, qui rate totalement le coche en délocalisant Michael Kael du Groland.
L’émission se poursuivit en 20H20, diffusée dans feu Nulle Part Ailleurs, copie conforme de Canal International, mais plus centrée sur le Groland. Groland Sat marqua un tournant dans l’histoire de l’émission, car pour la première fois l’humour ne prenait plus la forme d’un journal mais d’un bouquet satellite.
Si l’effet est moins fort, le programme a au moins eu le mérite de développer au maximum la mythologie grolandaise, et à inspirer l’équipe dans des domaines autres que les reportages de quartier. Ainsi on a pu y voir des parodies musicales, des fausses pubs, et notamment de véritables œuvres de fiction.
7 jours au Groland retrouve la forme d’un journal hebdomadaire, chroniquant les informations des 7 jours de la semaine grolandaise. La nouvelle formule, commencée depuis la rentrée, Bienvenue au Groland, en est sa droite lignée, même si l’information est maintenant divisée en régions.
Le DVD prouve que s’ils ont parfois tendance à réutiliser certains vieux reportages pour combler les vides de la semaine, l’équipe du programme est toujours en aussi grande forme, et l’émission en est toujours aussi drôle d’années en années. Faisant preuve d’un mauvais goût absolument dévastateur à une heure de grande écoute, les aventures du Groland sont fondamentalement indispensables.
Autant de liberté trash en pleine tronche, faut dire aussi que ça fait un bien fou.
Egalement publié sur DVDRAMA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire