Près de deux ans après sa retraite annoncée, Luc Besson semble encore bien occupé. Alors que son nom est collé au quart de la production cinématographique hexagonale, le bougre sort son deuxième film en à peine six mois. Comme ces grands parents qu’on laisse pourrir dans une maison de retraite en attendant de toucher l’héritage, Luc Besson nous fait penser à l’autre grand papy du cinéma à grand spectacle : Georges Lucas. On sait bien qu’ils font n’importe quoi, mais on les laisse faire, ça leur procure tellement de plaisir de continuer à croire qu’ils sont importants.
Vivant en autarcie la plus totale, gérant tous les processus de création de leurs films, ils n’écoutent qu’eux-même, et ont perdu tout sens critique vis-à-vis de leurs œuvres. Et la preuve de leur sénilité de s’afficher sur tous les murs de France.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec redéfinit, ainsi, totalement le sens du mot "extraordinaire", redonnant ses lettres de noblesse au cabotinage, au deus ex machina quand le scénario piétine, aux blagues franchouillardes et à l’absence totale d’intrigue. On entre dans la salle vierge de tout a-priori, la bande annonce en montrant trop peu pour constituer une réelle attente tout en restant suffisamment alléchante d’un point de vue visuel pour que le spectateur daigne se déplacer. Mais c’est avec ce goût rance en bouche que l’on ressort, preuve d’une énième déception. On devrait avoir l’habitude depuis le temps. Hélas, même sans rien attendre du film, il était difficile de prévoir un tel déballage de fautes de goût, pour une adaptation de BD surement fidèle, mais loin de constituer un objet filmique digne de ce nom.
Car, si Luc Besson reste un technicien de qualité, habile faiseur à l’expérience inattaquable, comment laisser passer un scénario aussi pauvre, où les calembours et autres jeux de mots reprenant l’héritage laissé par Jean Lefebvre importent plus que la cohérence narrative, et où les pitreries indignes du gros Luc se succèdent au détriment des rebondissements scénaristiques ? L’histoire navigue à vue et les scènes s’enchaînent platement entre deux gags moribonds. Si la sœur d’Adèle est malade, le spectateur n’est jamais impliqué, le personnage étant absent des trois quarts du métrage, le méchant est inexistant, et la source du trauma d’Adèle est tellement ridicule qu’on préfère laisser la surprise aux pauvres âmes en peine s’aventurant vers les terres du gros Luc. D’autant plus dommage que la première séquence semblait introduire un film qui n’aura finalement jamais lieu : de l’aventure, des effets spéciaux, un côté Indiana Jones féminin qui n’était pas pour nous déplaire... Non, Luc préfère emballer la reconstitution d’une France St Moret, où l’humour facile et déprimant côtoie l’indigence scénaristique.
Si le long métrage semble calibré exclusivement pour nos chers bambins, quelle tristesse d’assister, un peu plus à chaque film, au naufrage d’un homme capable du meilleur, volontaire lorsqu’il s’agit de sortir le cinéma français de la torpeur bobo qui l’habite, mais tellement engoncé dans sa mégalomanie que personne n’ose l’affronter, fabriquant sans vergogne une œuvre autour d’un script rédigé en un week-end au bord de la piscine, tiré encore plus par le fond par un humour de cour de récré lourdingue. Si Luc Besson avait le courage de s’entourer d’une équipe de scénaristes capable de freiner ses ardeurs franchouillardes, on assisterait à la naissance du sauveur du cinéma français. A lieu de ça, on doit se contenter de films avec un gros black qui pète la gueule à un chinois en Audi.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec est donc une oeuvre vide, plastiquement réussie - si l’on excepte ce filtre jaune baveux rajouté à l’image - mais au scénario anecdotique, oubliant les moindres principes d’une quelconque intrigue, pour exposer au grand jour la personnalité puérile d’un réalisateur trop renfermé sur lui-même pour oser se remettre en question. Les spectateurs de plus de 8 ans peuvent passer leur chemin sans remord.
Vivant en autarcie la plus totale, gérant tous les processus de création de leurs films, ils n’écoutent qu’eux-même, et ont perdu tout sens critique vis-à-vis de leurs œuvres. Et la preuve de leur sénilité de s’afficher sur tous les murs de France.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec redéfinit, ainsi, totalement le sens du mot "extraordinaire", redonnant ses lettres de noblesse au cabotinage, au deus ex machina quand le scénario piétine, aux blagues franchouillardes et à l’absence totale d’intrigue. On entre dans la salle vierge de tout a-priori, la bande annonce en montrant trop peu pour constituer une réelle attente tout en restant suffisamment alléchante d’un point de vue visuel pour que le spectateur daigne se déplacer. Mais c’est avec ce goût rance en bouche que l’on ressort, preuve d’une énième déception. On devrait avoir l’habitude depuis le temps. Hélas, même sans rien attendre du film, il était difficile de prévoir un tel déballage de fautes de goût, pour une adaptation de BD surement fidèle, mais loin de constituer un objet filmique digne de ce nom.
Car, si Luc Besson reste un technicien de qualité, habile faiseur à l’expérience inattaquable, comment laisser passer un scénario aussi pauvre, où les calembours et autres jeux de mots reprenant l’héritage laissé par Jean Lefebvre importent plus que la cohérence narrative, et où les pitreries indignes du gros Luc se succèdent au détriment des rebondissements scénaristiques ? L’histoire navigue à vue et les scènes s’enchaînent platement entre deux gags moribonds. Si la sœur d’Adèle est malade, le spectateur n’est jamais impliqué, le personnage étant absent des trois quarts du métrage, le méchant est inexistant, et la source du trauma d’Adèle est tellement ridicule qu’on préfère laisser la surprise aux pauvres âmes en peine s’aventurant vers les terres du gros Luc. D’autant plus dommage que la première séquence semblait introduire un film qui n’aura finalement jamais lieu : de l’aventure, des effets spéciaux, un côté Indiana Jones féminin qui n’était pas pour nous déplaire... Non, Luc préfère emballer la reconstitution d’une France St Moret, où l’humour facile et déprimant côtoie l’indigence scénaristique.
Si le long métrage semble calibré exclusivement pour nos chers bambins, quelle tristesse d’assister, un peu plus à chaque film, au naufrage d’un homme capable du meilleur, volontaire lorsqu’il s’agit de sortir le cinéma français de la torpeur bobo qui l’habite, mais tellement engoncé dans sa mégalomanie que personne n’ose l’affronter, fabriquant sans vergogne une œuvre autour d’un script rédigé en un week-end au bord de la piscine, tiré encore plus par le fond par un humour de cour de récré lourdingue. Si Luc Besson avait le courage de s’entourer d’une équipe de scénaristes capable de freiner ses ardeurs franchouillardes, on assisterait à la naissance du sauveur du cinéma français. A lieu de ça, on doit se contenter de films avec un gros black qui pète la gueule à un chinois en Audi.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec est donc une oeuvre vide, plastiquement réussie - si l’on excepte ce filtre jaune baveux rajouté à l’image - mais au scénario anecdotique, oubliant les moindres principes d’une quelconque intrigue, pour exposer au grand jour la personnalité puérile d’un réalisateur trop renfermé sur lui-même pour oser se remettre en question. Les spectateurs de plus de 8 ans peuvent passer leur chemin sans remord.
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