samedi 15 novembre 2008

Max Payne


Max Payne est à la base un jeu vidéo quasi révolutionnaire, grosse claque pour l'adolescent pré pubère d'alors qui s'extasiait devant les bullet times, l'ambiance crépusculaire, et l'extrême cinématographie de l'ensemble, renforcée par des cinématiques façon roman photo d'une beauté rare.
Et voilà le film, au scénario incohérent et complètement crétin, et à l'action anémique.
Devoir attendre une heure pour un gunfight dans un film appelé Max Payne, on se rend bien compte que les producteurs de ce machin n'ont encore une fois rien compris.

Sans être de totale mauvaise foi, on pourra apprécier le soin apporté à la photo, à la production design, farfelue mais couillue (les hallucinations) et certains plans de caméra d'excellente facture. Mais le tout pue l'auto suffisance, espèce de fantasme collectif où tout le monde croit offrir au monde un film noir à l'atmosphère suffocante, et la violence irrémédiable. Sauf que le film a bien du mal à se démarquer de n'importe quelle production hongroise de Steven Seagal, et qu'en plus, la violence, indispensable à un tel film, est honteusement charcutée au montage. Les scènes d'action deviennent irregardables et le spectateur insulté copieusement. Merci la Fox.

Si les différentes bandes annonces auraient pu faire croire qu'on prenait enfin l'art vidéo ludique au sérieux en proposant des adaptations de qualité, Max Payne prouve, si l'on en avait encore besoin, que l'appel des billets est plus fort que toute velléité artistique.
Depuis le temps, ce n’est plus la peine de faire comme si on n’était pas prévenu.

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