vendredi 12 septembre 2008

There will be Blood


Masterpiece qui cloue sur le siège par son foisonnement thématique, la puissance de son interprétation et son réalisateur qui ose, bluffe, laisse pantois, le film est d'une beauté rare, d'une violence physique et psychologique sèche parfois difficilement soutenable, qui accentue encore la hargne de l'ensemble.

Toutefois, si le film n'évite pas toujours de tirer sur la corde pour bien imposer son imposant discours, provoquant quelques longueurs, cela n'enlève en rien sa force évocatrice et on en ressort scotché.
La cupidité, la bêtise, la cruauté de l'homme sur une seule toile, XXI siècles de psychanalyse en un seul coup. Questionnement sur l'homme et sur le spectateur lui même, le film, par son point de départ évident, surtout par rapport aux errements économiques actuels, ne laisse en aucun cas préparé à ce qui va suivre, et le choc, salutaire, a une force d'autant plus estomaquante. Plaidoirie contre une espèce qui ne sortira pas grandie, l'oeuvre est d'une noirceur extrême, parfois d'une méchanceté brutale, et ne laisse aucune échappatoire quand à l'avenir de l'Homme.
Chapeau bas.

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