dimanche 17 août 2008

John Rambo


L'annonce était pourtant risible.
Puis l'arrivée d'un ultime Rocky en forme de renaissance et une bande annonce très gore auront ravivé l'intérêt de tout un pan de geeks amateurs de cinéma déviant aux cimes du nanar.
Sauf qu'on ne s'attendait pas à un tel choc, une telle réussite.

Un chef d'oeuvre guerrier ultra violent, ultra bourrin et pourtant pas si con que ça (enfin pas trop).
Stallone mêle ici la gaudriole des deuxième et troisième opus avec la sensibilité du premier volet, et livre un film bien hardcore, qui font revenir loin dans les années 80, au temps où les films d'actions geulards sortaient par dizaines.
Punchlines hallucinantes à chaque réplique, héros indestructible, seconds rôles complètements cons et transparents et violence extrême, c'est délectable, et ça provoque un plaisir fou.
Le film est presque trop court, et on a pas eu le temps de souffler.
Si on rajoute à ça un guest du défunt PPDA et la joie d'un spectacle aussi viscéral et gore, on est aux anges.

On est loin des impératifs commerciaux actuels, et voir un tel film, réalisé avec autant d'implication et une bonne grosse dose d'inconscience redonne foi en l'humanité et au retour d'un cinéma pas forcément glorieux, mais intègre et généreux.
Doté d'un capital fun hallucinant, et d'un background plus subtil qu'il n'y paraît, Rambo 4 sort la saga des limbes du nanar, et explose tout un cinéma ronflant avec une fuck you attitude absolument savoureuse.
Être bas de plafond, parfois, ça a du bon.

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