samedi 29 mars 2008

Transformers


Michael Bay. Ce nom résonne comme un poème à l'oreille de bons nombres de cinéphiles en cherche d'un cinéma Bis du samedi soir, décérébré, vulgaire et complètement con. Beauf ultime, il arrivera à son summum avec un Bad Boys 2 aussi jouissif qu'il est gras. Or, il paraît que le bonhomme est en quête de sens. Voir pour ça The Island, où il fallait attendre plus d'une heure (!) pour qu'il retombe enfin dans ses pires habitudes, à savoir courses poursuites destructrices et humour bas de plafond.
Comprenant à qui ils ont affaire, les producteurs ricains, Spielberg en tête, lui offrent enfin sur un plateau d'argent un projet somme. Qui d'autre que Michael Bay pouvait adapter une série de jouets remplis de robots géants qui se foutent sur la tronche ?

Le seul problème avec Transformers, c'est que si notre gentil benêt nous offre tout ce qu'on était en droit d'attendre du film, du gros boomcrash, de la tôle froissée, de la destruction d'immeubles comme on en voyait plus depuis Power Rangers, il nous est vendu avec le kit complet, du scénario au degré de nanarditude presque affligeant (formidable cube de l'espace) finalement à la hauteur du pitch, un humour familial teenmoviesque incongru, honteux (John Turturro) et surtout complètement vain dans une entreprise de cette envergure. Un projet trop fouillis, s'attaquant à trop de râteliers à la fois pour convaincre totalement. La destruction attendue n'est même pas si jouissive que prévue, la faute à des scènes peu lisibles malgré des effets spéciaux merveilleux.
Au final, le film reste une déception, la faute à la personnalité si particulière du réalisateur. Mais en même temps, qui d'autre que Michael Bay aurait pu le faire ?

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