dimanche 16 décembre 2007

Top 5 Meilleures Scènes d’action


1 - Les Trente dernières minutes de Predator

Si ce n’est pas à proprement parler une véritable scène d’action, mais plutôt la démonstration du survival ultime, la fin de Predator, quasi muette, laisse une trace indélébile dans tout un cinéma s’étouffant sous le poids de ses nanars. Tout ça grâce au génie de John McTiernan, qui, s’il n’est plus que l’ombre de lui-même actuellement, aura eu le mérite d’exploser un genre grâce à un talent tellement copié qu’on pourrait finir par l’oublier. Ici, la bestialité de l’homme éclate dans toute sa rage dans une confrontation sauvage, brutale, un véritable orgasme cinéphilique qui laisse pantois. Indispensable.


2 – L’attaque de la banque dans Heat

Le cinéma a toujours fabriqué sa propre représentation de la violence. Cartoonesque, jouissive, le cinéma d’action laisse impassible le spectateur devant des litres de sang versés.
Or, quand un cinéaste comme Michael Mann livre sa tragédie grecque à base de gendarmes et de voleurs, la violence est froide, sourde, et surtout réaliste. L’attaque de la banque, véritable morceau de bravoure long de près d’un quart d’heure, et l’un de ces tours de force que nous réserve à chacun de ces films le génial réalisateur. On en prend plein la tronche, on se scotche à notre accoudoir, car l’on y est. Mann place le spectateur au centre de la bataille, où chaque tir se ressent, où chaque balle est mortelle. Ici on recharge, ici les innocents sont tués. Et le cinéma d’action accouche d’un nouveau testament.


3 – John McLane dans Die Hard

Autre des nombreux coups de maître de McTiernan, difficile de choisir une scène particulière de Die Hard, tellement le film fonctionne en flux tendu de la première bobine jusqu’au chevaleresque dernier coup de feu tiré, sauvage et presque parodique. Chef d’œuvre du genre, virtuose, guerrier, parfait. Un film somme. Ses suites ne sont pas en reste pour livrer des scènes d’action méga jouissives (Opus 2 et 4 – le combat contre Maggie Q est déjà culte) et des séquences de tensions insoutenable (Opus 3). Mais elles ne resteront au final que des resucées du premier volet, sans jamais égaler ni le génie de la mise en place et de la réalisation, ni l’humour si particulier du policier. A noter quand même que le troisième épisode le talonne de très très près.


4 – La guérilla urbaine dans Les Fils de l’Homme

Bien sûr. Comment parler de scènes d’action sans nommer la plus impressionnante de toute. Même s’il est tout récent, et n’appartient donc pas à la période choyée des amateurs du genre, à savoir les 80’s, Les Fils de l’Homme fut un sacré coup de poing, une perle noire dans sa démonstration viscérale que l’on peut encore renouveler tout un pan du cinéma. La scène du village de réfugié attaqué par l’armée est à ce titre époustouflante, un plan séquence interminable donnant au tout le grain d’un reportage de guerre. Avec au milieu de cette furie dantesque, Clive Owen en tongs. L’un des plus monstrueux moments de cinéma de l’année dernière, à classer impérativement parmi les grandioses du genre.


5 – Le combat final de l’Arme Fatale 2

Si l’on avait déjà bien été bousculé par la fin du premier volet de l’Arme Fatale, à savoir Riggs contre Joshua, un combat âpre, dur, terriblement violent, qui finissait en beauté le pur diamant noir qu’était au départ la série des Armes Fatale (ruinée plus tard par des numéros 3 et 4 annihilant le côté sombre de la franchise). Le deuxième volet, encore plus sombre se devait de surpasser le cocktail tortures/fusillades/combat à main nue du premier opus. C’est chose faite, et brillement, par un Richard Donner jamais plus à l’aise que lorsqu’il laisse émanciper ses plus noirs desseins. Après une scène de fusillade virtuose, et un combat final surclassant celui du premier à la première mâchoire qui claque, on retrouve un Riggs au bord de l’agonie, un Murtaugh en larmes sur l’épaule de son partenaire. Et alors que les sirènes de la cavalerie se rapprochent au loin, que les billets de banque flottent dans l’air, la guitare de Bob Dylan se fait entendre, comme un murmure, pour l’un des plus grands héros du cinéma d’action qui frappe on Heaven’s Door. Instant de pure beauté, de grâce, inattendu dans un tel genre formaté. Et le spectateur les quitte, les larmes aux bords des yeux. Remarquable.
Egalement publié sur DVDRAMA

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