jeudi 19 août 2010

Entourage - 7x06 – Hair


Vince perd pied dans son univers d’argent facile, de porn star et de tequila. Eric et Scott commencent à vouloir monter les échelons et être reconnus à leur juste valeur, et c’est à ce moment que le Billy Walsh de Medellin refait une apparition, à la recherche des talents de suit du manager de la bande. Drama noie sa déprime dans l’alcool, et Turtle flippe devant une certaine partie de l’anatomie de sa douce. Enfin, l’étau se resserre sur notre bon vieux Ari Gold qui se reprend en pleine tronche des années de torture d’assistants.

Après le surplus de vigueur asséné dans l’intrigue du show, l’épisode de cette semaine continue sur les chapeaux de roues, rendant ces trente minutes encore plus courtes que d’habitude. Vivement le rattrapage en dvd permettant d’enchaîner les épisodes jusqu’à plus soif. Si rien ne bouge vraiment du côté de Drama et Eric, que Turtle n’est là que pour la partie triviale de l’intrigue, rappelant que même un sujet comme les poils pubiens peut être décemment traité si l’on en a le talent, c’est surtout du côté d’Ari et de Vince que l’épisode remporte les suffrages.

On a rarement vu un Ari aussi proche de la destitution, se démenant comme un diable contre la disgrâce et la sauvegarde du prestige de son nom. Le retour d’une Carla Gugino savourant sa douce revanche est à ce titre totalement jouissif. Ari risque de tout perdre dans l’histoire, entre son contrat avec la NFL et sa femme qui s’éloigne peu à peu, l’intrigue ne ménage pas le personnage, qui sombre, et ne s’inquiète pas assez de Vince, pris dans une débauche difficilement compatible avec les attentes d’un gros studio en matière de première rôle d’une franchise coûteuse.

Sasha Grey se joue avec malice de son rôle de compagne de beuverie et d’excès en tout genre, jouant avec le spectateur de ce sordide cliché que toutes les porn stars ne sont pas des personnes fréquentables. Et pourtant on serait nombreux à vouloir passer une semaine dans le manoir de Vince pour quitter ce mois d’août qui ressemble à un novembre de guerre froide. Entourage se pose ainsi une nouvelle fois comme cette friandise clinquante absolument indispensable et réjouissante. Et pourtant, ce cliffhanger de haute tenue nous rappelle que tout n’est pas forcément rose dans cet univers plein d’étoiles.
Et nous voilà encore à supplier notre calendrier pour que la semaine passe plus vite.

Episode parfaitement représentatif du show et franchement réussi.
Au point que notre simple addiction au show se transforme en drogue dure, avec le retour de Billy Walsh en cerise sur le gâteau.
Le pied.

10/10

Également publié sur Series Addict

lundi 16 août 2010

Entourage – 7x05 – Bottoms up


Ari doit récupérer ses clients volés par son ex collaboratrice, dans un déferlement de guests à faire pâlir le Hollywood Boulevard. Vince fricote avec la porn star Sasha Grey, Turtle essaie de vendre sa tequila, qui aura des conséquences sur la bonne tenue de Vince, Eric explore un peu plus la sexualité de sa femme et Drama se fait voler sa série par ce salaud de Bob Saget.

On en parlait la semaine dernière, voilà le coup de fouet dans l’intrigue qu’on attendait ! Entre Vince qui sabote sa carrière, Drama qui en rêve mais qui accumule les coups durs, et surtout Ari luttant comme jamais alors que le bougre s’embourgeoisait dans sa toute puissance, l’épisode est mené tambour battant, rythmé par les apparitions savoureuses de stars pleines de second degré face à leur personne et leur carrière (Mike Tyson et Jessica Simpson prouvent ici leur humour à toute épreuve, jouant avec dérision de leur image), et surtout l’arrivée en grande pompe de Sasha Grey dans son propre rôle, multipliant les allusions sur sa carrière et mettant le casting masculin (et les spectateurs) en rût. La demoiselle dévoile ici un véritable talent de comédienne, et une personnalité intéressante. Mieux, elle va même jusqu’à passer l’épisode entier totalement habillé.
Entourage joue avec son public, qui n’a jamais été aussi ravi. (Pour les plus curieux, la belle tombe les vêtements dans le prochain épisode)

L’intrigue d’Eric n’apporte pas grand-chose et fait preuve d’un manque flagrant de finesse (et pour un show de la teneur d’Entourage, c’est déjà quelque chose), mais un arc autour de la sodomie, c’est le genre de luxe qu’une chaîne comme HBO peut s’offrir (ça leur ferait une sacrée campagne promo d’ailleurs). C’est surtout avec Ari et Drama que les péripéties arrivent, avec cette lutte pour récupérer leur dû (l’un ses clients, l’autre sa série), et ces deux là ne sont jamais meilleurs que lorsqu’ils sont d’humeur guerrière. Voir Drama menacer Bob Saget avec sa batte de baseball ou Ari se démener et multiplier les ruses pour rattraper ses clients prêts à prendre la tangente sont ce genre de petits plaisirs dont le show nous raffole depuis sept ans, sans s’essouffler ou presque. Et maintenant que l’intrigue a passé la seconde, qu’on nous attire avec des pornstars, l’attente est d’autant plus insoutenable !
C’est triste à dire, mais vivement la rentrée, qu’on puisse en finir avec ces pauses estivales.

Un épisode quasi parfait, à l’intrigue racée et au déferlement hallucinant et jouissif de stars dans leur propre rôle.
Et cet enthousiasme démesuré n’a strictement rien à voir avec l’arrivée de Sasha Grey.
Non, vraiment, rien.

9/10

Egalement publié sur Séries Addict

lundi 9 août 2010

Entourage – 7x04 – Tequila Sunrise


Eric doit essayer de s’entendre avec son Némésis, Drama doit charmer John Stamos pour le convaincre de jouer dans son show, et le tout passera par une partie de ping-pong au sommet, Turtle voyage jusqu’au Mexique dans l’optique de faire remonter la pente à son entreprise, et Ari doit subir les conséquences du renvoi de l’épisode précédent.

Un épisode dans la droite lignée des précédents, où l’on fraternise avec l’ennemi avant la chute (quasi) annoncée, où l’on prouve encore ses talents de suit et l’on pousse à la consommation massive de tequila et à l’affrontement frontal avec Oncle Jessie, le beau gosse indispensable quand c’est la Fête à la maison.
Si l’intrigue progresse doucement (en suivant le rythme cher à Entourage et à HBO), l’on ne s’ennuie jamais, tellement le show est un réel plaisir, si bien que la demi-heure d’épisode est toujours trop courte. Celle-ci est d’ailleurs gratinée en guests, le show étant devenu avec le temps la place to be où rigoler de son image et faire discrètement passer un bout de promo (guettez bien en arrière plan Tom Sizemore en pleine cure de désintox). Le petit coquin derrière ces lignes attend quand à lui avec impatience l’apparition de la porn star Sasha Grey, pour des raisons purement artistiques en effet.

On retrouve dans cet épisode un Ari des grands jours, celui qui s’était un peu effacé depuis la reprise frappe un grand coup, et approche de plus en plus de sa ligue de Football. Mais celui qui veut aller toujours plus loin ferait bien de surveiller ses arrières, intrigue attendue qui risque d’exploser dans le prochain épisode. Ari Gold n’est jamais meilleur que lorsqu’il se venge (remember sa vindicte meurtrière en fin de saison passée), on a donc forcément hâte. Eric est clairement le vilain petit canard du lot, avec ses envies d’existence rangée, de mariage et de layette, on est loin de la vie dissolue (et donc hautement plus télégénique) des autres. Espérons que les auteurs aillent cette fois au bout de leur idée, et ne laissent pas une nouvelle fois Sloan sur le bord de la route comme un vulgaire animal domestique abandonné pour les vacances (alors qu’il est plus facile de les enterrer dans le jardin).

Le show suit toujours son cours, l’intrigue a beau avancer au rythme d’un neurasthénique sous tranxen, on est tellement content de retrouver la bande qu’une seule demi heure par semaine ne comble absolument pas nos besoins de séries-maniaques.
Et à chaque semaine, le même cri du cœur : on veut la suiiiiiiite !!

Episode bien calme, mais qui annonce une tempête à venir.
(Et on ne parle pas forcément Sasha Grey)
Il en reste que le plaisir de suivre l’équipe est toujours aussi présent, même après 7 ans.
Chapeau bas.

8/10

Également publié sur Series Addict

vendredi 30 juillet 2010

Entourage – 7x03 – Dramedy


Les choses se compliquent pour la bande alors que la femme d’Ari oblige son mari à se séparer d’une employée, et que Vince continue à partir en vrille et se rapproche même d’un autre manager, némésis d’Eric. Pendant ce temps, Drama se découvre un talent comique et Turtle va être obligé de mettre la clé sous la porte à cause de problèmes d’argent.

Voilà un épisode qui annonce clairement la suite : Vince, le laisser pour compte de la saison 6 revient sur le devant de la scène avec ses caprices de stars, et laisse peu à peu tomber Eric pour vivre la vie de grand seigneur, en prenant tous les risques. Il faut dire que les deux personnages s’affrontent avec leurs deux styles de vie différents : l’un grande star de cinéma, l’autre en passe de devenir pantouflard en ménage et heureux en amour (avec Emmanuelle Chirqui en plus, le salaud !). L’un flambe et l’autre aspire plus au calme et aux dîners romantiques. Choix acceptable, mais pas dans une série comme Entourage, où l’on espère toujours un peu que les personnages baisent et dépensent à tout va. Mais c’est sûrement notre côté beauf bas de plafond qui ressort. La perspective de voir évoluer Eric et de se caser enfin avec Sloan ravira tout ceux (nous y compris) qui pestaient contre ses storylines sentimentales indigentes de saison dernière. C’est pas trop disait le philosophe.

Drama est en pleine crise d’identité (à l’instar de Vince) et se découvre donc un talent comique, avec la perspective de tourner dans sa propre sitcom. Refuge facile pour tous les has-been d’Hollywood qui retrouvent dans la sitcom une seconde jeunesse et le bon souvenir des cachets affolants (Charlie Sheen, si tu nous lis), cette intrigue d’un Drama star des comédies de prime time paraît comme véritablement crédible, source de bons moments et pourquoi pas la consécration du personnage. L’apparition dans le prochain épisode de John Stamos fera frémir tous les fans de la fête à la maison, qui nous manque quand même drôlement (si la rédaction n’a toujours pas fait le deuil de cette sitcom bien convenue, imaginez pour la fin de Friends ou The Office).

Turtle et Ari se battent contre le système et les femmes, et ces intrigues avancent petit à petit, même si le barbu à casquette écope encore une fois la palme des péripéties les moins emballantes du lot. Dommage, surtout après cette saison 6 qui avait si bien soigné le personnage.
Néanmoins, la tuile qui arrive à Ari en fin d’épisode à les moyens de devenir dévastatrice, et la capacité de virer le personnage de son statut doré.
Comme chaque semaine, on crève d’envie de voir la suite, Entourage se posant encore, après 6 années de bons et loyaux service, comme l’un des shows les plus addictifs de la télévision américaine.

Comme toujours un bon épisode, qui développent des intrigues s’annonçant comme franchement enthousiasmantes. On veut la suiiiiiiiiiiiite !

8/10


Egalement publié sur Séries Addict

lundi 26 juillet 2010

Mesrine Partie 1 : L'instinct de mort



Un polar nerveux et haletant, passionnante adaptation de la vie de Mesrine, qui ne cherche ni à glorifier ses actes, ni la glamourisation à outrance, piège facile qui attendait le film au tournant.

Tendu, sec et violent, le film de Richet est d'une efficacité rare, porté par un casting d'acteurs incroyable, et un Vincent Cassel tout simplement époustouflant. Richet a gagné en maturité et en goût du spectacle de son expérience américaine, et s'il délaisse un peu la psychologie du personnage pour se concentrer sur ses plus grands faits de gloire, l'oeuvre n'en demeure pas moins passionnante, et la reconstitution, ambitieuse, mérite les éloges.
Si le film est encore un peu décousu, malgré sa construction en deux parties, c'est pour rentrer au plus vite dans le vif du sujet et en découdre avec tout un pan ronflant du cinéma français.
On attends avec impatience la suite, voire une éventuelle version longue, mais surtout, on sort de la salle heureux.
Parce que le cinéma français n'est plus celui de papa.
Les couilles ont enfin sauté une génération.

mercredi 21 juillet 2010

RocknRolla


Pour les rebelles pubères, Snatch, c’est au moins aussi bien que Fight club, que Hooligans ou Scarface. Même que Brad Pitt quand il parle, on comprend rien t’as vu. Sauf qu’avant d’être récupéré par cette joyeuse population, qui néanmoins font un peu peur avec toutes leurs mèches et t shirts roses, Snatch (et Arnaque, crimes et botanique son aîné) était un polar jouissif d’inspiration clairement Tarantinéènne, le charme du fin fond de l’Angleterre en plus. Maintenant, impossible de le regarder sans penser à la tecktonik, impossible d’en profiter sans sentir la honte poindre. Les salauds, ils nous avaient déjà gâché le chef d’œuvre nihiliste de Fincher.

Et puis voici RocknRolla. Le salut. La possibilité de redécouvrir Guy Ritchie avec un œil neuf, vierge de l’honteux A la dérive ou du marasme nauséeux qu’était Revolver. En sortant de la salle, on se dit la même chose qu’à la vue de notre tonsure clairsemée au salon de coiffeur. On se fait vieux.
Pas que le film soit fondamentalement raté, il est même plutôt plaisant, renouant avec la verve et les situations décalées et loufoques qu’affectionnent les gangsters loosers de Ritchie. Mais il donne l’impression de ne raconter strictement rien.
Ritchie ne maîtrise absolument pas son récit, multipliant les digressions inutiles ou de goût douteux, et rajoute un twist final convenu et insipide juste pour faire croire que tout ça était étudié et réfléchi. Chronique de malfrats à la petite semaine, film à sketchs, mais rien à voir avec ses premiers scripts, où tout se recoupait pour un final anthologique. Et même s’il sauve son film par certaines scènes vraiment réussies (la poursuite contre les russes indestructibles), le tout reste franchement inégal.

Dommage donc, mais on a au moins la bonne nouvelle que Ritchie semble avoir retrouvé son mojo. Et son Sherlock Holmes hautement sympathique l'a depuis confirmé, même si l'on s'éloigne de son cinéma de prédilection. Et puis les sales ados pleins de mèches sont depuis passés à Twilight. On est sauvés.

mardi 20 juillet 2010

Entourage – 7x02 – Buzzed


Vince, complètement à la ramasse à cause des anti douleurs prescrits après sa cascade de la semaine dernière, commence à prendre les mauvaises décisions pour sa carrière. Ari a du mal à gérer toutes ses nouvelles fonctions, Drama cherche toujours à percer malgré les difficultés, et Turtle se rend compte que son ex employée lui a facturé 10000 dollars chez Tiffany avec la carte bleue de sa société…

On retrouve le Entourage qu’on aime, avec son petit rythme à la cool, qui fait s’enchaîner les péripéties anecdotiques qui auront pourtant des conséquences dans la suite de la saison. Vince revient sur le devant de la scène, et commence les caprices de stars, autant par ennui que par spleen médicamenté.
Le bougre a envie que ça bouge un peu plus, suite au rush d’adrénaline après la cascade du season premiere. Faut dire que le bonhomme a une vie difficile, avec toutes ces créatures de rêve, ces villas et l’argent par brouettes, on s’ennuie vite.
Son aveu de je-m’en-foutisme sévère en pleine interview renvoie à l’incident Medellin, vite oublié par un Vince en pleine gloire. Cette leçon est plus que vérifiable aujourd’hui : Peut importe la qualité des films, ce qui compte surtout au final, c’est l’aura star. Ou une nouvelle moumoute si l’on s’appelle Nicolas Cage.

Turtle poursuit sa carrière d’entrepreneur, dans un style s’opposant directement à la main de fer d’Ari Gold, la mise en parallèle des deux carrières est d’ailleurs assez savoureuse.
Si Turtle est déjà dépassé par sa petite société de location de limousines (et conduites par des mannequins), le dieu Ari Gold a peut être vu trop grand avec le rachat de la boîte de son ancien mentor. Mais la pression supplémentaire sur ses épaules est du pain béni pour nous autres spectateurs, et sûrement l’occasion de voir des guests stars de plus en plus prestigieuses.
Drama est coincé dans un no man’s land de propositions artistiques, après que le deal du dernier season finale est tombé dans les limbes d’Hollywood. Ca permet d’apercevoir à l’écran Llyod, le grand personnage oublié de cette saison, alors qu’il atteignait son zénith l’année dernière.

Le show déroule son intrigue à la cool, assumant totalement son statut de série de l’été, mais qu’on abandonnerait pour rien au monde.

Un épisode tranquille, parfaitement dans la lignée de la série, et 20 minutes au paradis à déguster avec un cocktail bien frais et une brise légère dans le coup.
Les vacances, c’est chouette.

8/10
Egalement publié sur Series Addict