La bible d’Alan Moore et de Dave Gibbons, réputée inadaptable, se trouve pourtant sur nos écrans, avec sa cohorte d’affiches marketées façon super héros. Tout en poses iconiques avec catchphrases bien mises en avant, on a peur : le roman graphique n’a rien à voir avec une pompe à fric, dézinguant plutôt le modèle héroïque, véritable véhicule à dollar des années 2000.
Et pourtant, c’est une réussite. Plus copié collé que vraie adaptation, c’était pourtant l’angle à adopter pour conserver la force des écrits de Moore et surtout ne pas froisser les fans, gardiens du temple et capables de couler un film en un week-end d’exploitation grâce à l’outil Internet. Ca tombe bien, le fan sera ravi. On a rarement vu plus fidèle transposition (c’est facile, les scènes sont parfois reproduites à la case près), et les quelques changements s’intègrent parfaitement dans la thématique de Moore. Le film suinte la noirceur, le sang et le foutre, et à la pellicule d’adopter un statut d’accident industriel, où l’on se réjouit de voir une œuvre aussi malade sortir d’une aussi grosse major telle que Warner Bros. Certes, le film s’est évidemment ramassé au box office, tuant dans l’œuf toutes les prochaines tentatives gonflées de ce genre, mais ce fût beau à voir le temps que ça a duré.
En l’état Watchmen est un sacré morceau de péloche, même si le fan hardcore s’insurgera contre une deuxième partie aux changements pas très heureux (des ralentis génants, une sentimentalisation exacerbée, une iconisation outrancière) et que le spectateur lambda risque de ne rien entraver pendant les vingt premières minutes.
Qu’importe.
Watchmen s’impose comme le monument geek qu’on attendait, tout en violence et en réflexion, gavé à rabord de scènes cultes (merci Doc Manhattan et Rorschach). Voué à la destruction des normes et des valeurs établies, Watchmen ajoute toutefois à l’œuvre originale une beauté glacée, apport évident de ce film indispensable pour qui est allergique au premier degré grandiloquent des Spider-Man et consort.
Et pourtant, c’est une réussite. Plus copié collé que vraie adaptation, c’était pourtant l’angle à adopter pour conserver la force des écrits de Moore et surtout ne pas froisser les fans, gardiens du temple et capables de couler un film en un week-end d’exploitation grâce à l’outil Internet. Ca tombe bien, le fan sera ravi. On a rarement vu plus fidèle transposition (c’est facile, les scènes sont parfois reproduites à la case près), et les quelques changements s’intègrent parfaitement dans la thématique de Moore. Le film suinte la noirceur, le sang et le foutre, et à la pellicule d’adopter un statut d’accident industriel, où l’on se réjouit de voir une œuvre aussi malade sortir d’une aussi grosse major telle que Warner Bros. Certes, le film s’est évidemment ramassé au box office, tuant dans l’œuf toutes les prochaines tentatives gonflées de ce genre, mais ce fût beau à voir le temps que ça a duré.
En l’état Watchmen est un sacré morceau de péloche, même si le fan hardcore s’insurgera contre une deuxième partie aux changements pas très heureux (des ralentis génants, une sentimentalisation exacerbée, une iconisation outrancière) et que le spectateur lambda risque de ne rien entraver pendant les vingt premières minutes.
Qu’importe.
Watchmen s’impose comme le monument geek qu’on attendait, tout en violence et en réflexion, gavé à rabord de scènes cultes (merci Doc Manhattan et Rorschach). Voué à la destruction des normes et des valeurs établies, Watchmen ajoute toutefois à l’œuvre originale une beauté glacée, apport évident de ce film indispensable pour qui est allergique au premier degré grandiloquent des Spider-Man et consort.
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