lundi 2 novembre 2009

South Park – 13x11 – Whale Whores


Stan fête son anniversaire avec sa famille à l'aquarium de Denver où ils vont pouvoir nager avec les dauphins. Les choses prennent une tournure sanglante lorsque les japonais, arrivant de nulle part, attaquent et tuent tous les dauphins, gâchant la journée tant attendue par Stan. Le choc subi par Stan fait qu'il prend désormais à cœur de sauver les dauphins de la menace japonaise.


Un épisode intelligent, qui, s’il ne suscite pas la même hilarité que l’épisode de la semaine dernière et sa vision du catch façon soap opéra, reste très drôle, très con, et transmet un véritable message. Concentré sur le massacre des dauphins et des baleines, mais façon South Park, l’épisode ridiculise ainsi les deux camps : les japonais, forcément caricaturaux, et leurs scènes gores fondamentalement mais également jouissivement crétines ; et les défenseurs de la cause, éco terroristes plus soucieux de l’audimat que de leur cause. Le passage chez Larry King est symptomatique du message qu’entend faire passer Trey Parker. Et c’est certainement le plus corrosif, les japonais (et les raisons du massacre) sont tellement ancrés dans l’univers du show que l’attaque ne leur est pas directement adressée. L’épisode est d’ailleurs complètement formé selon les carcans du show : une intrigue inspirée de l’actualité, décalée façon South Park, qui va bifurquer en cours de route sur une menace globale, une apocalypse, une invasion alien dont les raisons sont d’une puissance comique impensable. Cette semaine ne déroge pas à la règle, et n’importe quel fan du show et de ses passages obligés sera ravi.

Néanmoins, les pauvres français que nous sommes passeront sûrement à côté de références à la culture typiquement américano-américaine, notamment avec un Paul Watson et son reality show complètement inconnu dans notre contrée. Mais cela n’empêche pas de profiter d’un épisode loin des chefs d’œuvre de la série car trop sage (même si l’on massacre à tour de bras et que l’on y chante Lady Gaga jusqu’à l’avoir dans la tête pendant 3 jours), et qui fournit, derrière le côté corrosif et joyeusement stupide de l’ensemble, une véritable et intéressante piste de réflexion, l’épisode multipliant les points de vue et restant impartial tout le long.

Un épisode drôle, comme d’habitude, sûrement un peu trop sage (surtout depuis la saison 9 et Willzyx sur la lune) mais offrant un débat comme seul South Park sait en faire.
Et c’est aussi très con, ce qui ne gâche rien.


7.5/10
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