dimanche 9 août 2009

Be Kind Rewind


Un film fait de bric et de broc, touchant et drôle, au discours juste et à peine moralisateur.
Gondry a enfin mis un coeur dans son bricolage narratif (ce qui manquait à sa science des rêves) et son ode au cinéma simple et fauché, loin des grosses majors n'a jamais été aussi actuel.
On retrouve ici un Jack Black électrique (!) et pourtant plus sobre qu'a son habitude et un Mos Def moins énervant que dans 16 Blocs, omniprésents, et donnant tout deux au film ce rythme déjanté, entre gaudriole cartonnée et poésie cinéphilique. Les meilleurs moments du métrage sont donc justement ces hommages pas forcément ressemblants à des films représentant typiquement certaines époques du cinéma américain, arrivant à une symbiose comique et visuelle ultime. Si on peut regretter une trop grande naïveté du scénario, elle fait partie du personnage Gondry, grand enfant devant l'éternel qui n'a jamais voulu mettre un pied dans le monde terne des adultes. Les scènes dites "réalistes", grises, pauvres, le prouvent.

Bourré de scènes décalées et incongrues, l'oeuvre détonne et c'est ce qui fait sa force, jusqu'à une fin abrupte mais juste parfaite.
Un joli moment de cinéma.

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