C’était il y a une quinzaine d’années. Le mercredi chez sa mamie a regarder le Club Dorothée. On s’enquillait les débilités chères à Ségolène Royale avec passivité, en trépignant d’impatience pour les seules aventures qui nous intéressaient, 15 minutes (après la censure) de violence décomplexée, de combats apocalyptiques surhumains : Dragon Ball Z. Tout le monde en parlait à la récré, s’échangeant les cartes et les POGS. Et c’était génial.
Maintenant, les gamins doivent danser la Tektonik, se contenter de merchandising puant comme jouets (même les Action Man ont perdus de leur superbe) et Dragon Ball restera, même pour eux, cette énorme blague sortie le 1er avril. Car c’est officiel. Dragon Ball Evolution (Darwin se retournerait dans sa tombe s’il savait ça) est un immense nanar, hilarant et d’un ridicule flamboyant. Rien, même les premières images ou la bande annonce cataclysmique ne vous a préparé à ça.
Faire l’étalage des scènes cultes du film n’aurait ici aucun intérêt, d’autant que cet attentat au bon goût a gagné sa place pour la postérité sur Nanarland. Mais impossible de faire l’impasse sur des scènes comme la mouche avalée, la dégustation de fraises, la glissade sur cheveux, la construction du pont, le kaméhaméha tektonik, l’apparition de Uncle Bens, les combats façon Power Rangers, ou encore le clifhanger final à base de couette et de soupe aux légumes. Ca à l’air absolument génial ?
C’est normal, le film, formidable accident industriel, ne cesse de ruiner les maigres espoirs qu’on avait encore, la faute à une méconnaissance aigue du manga d’origine. Goku est un djeun’z mi autiste, mi demeuré, qui ne s’entraîne que pour plaire aux filles, Maître Roshi est un quarantenaire complètement gâteux qui s’habille comme Magnum, Bulma ressemble à une prostituée qui fête ses vingt ans de métier, et Yamcha est un faire-valoir peroxydé et cupide.
Les dialogues sont réduits au strict minimum dans cette 1h10 de grand n’importe quoi, dont le summum reste Picolo, grand méchant sans motivation à part celle de faire les gros yeux, avec un maquillage moisi de Fantomas, et qui s’est libéré « on ne sait pas trop comment » (dixit le film) de sa prison ancestrale. L’aspect cheap de l’œuvre, avec ses décors en carton pâte et ses effets spéciaux déjà démodés lors de la diffusion de l’animé, rehausse encore cette entreprise de démolition, et prouve parfaitement l’impossibilité d’une adaptation correcte de Dragon Ball. Le salut ne pourra venir que d’une transposition en image de synthèse, à l’instar des récentes Tortues Ninjas.
En attendant, on s’éclate devant ce nanar absolument pas assumé qui ravit le spectateur déviant avec un crescendo de conneries hallucinant et irrémédiablement jouissif.
Jusqu’à ce que le nom d’Akira Toriyama apparaisse au générique, et laisse place à une pointe de déprime.
Un formidable gâchis, mais un gâchis formidable.
Maintenant, les gamins doivent danser la Tektonik, se contenter de merchandising puant comme jouets (même les Action Man ont perdus de leur superbe) et Dragon Ball restera, même pour eux, cette énorme blague sortie le 1er avril. Car c’est officiel. Dragon Ball Evolution (Darwin se retournerait dans sa tombe s’il savait ça) est un immense nanar, hilarant et d’un ridicule flamboyant. Rien, même les premières images ou la bande annonce cataclysmique ne vous a préparé à ça.
Faire l’étalage des scènes cultes du film n’aurait ici aucun intérêt, d’autant que cet attentat au bon goût a gagné sa place pour la postérité sur Nanarland. Mais impossible de faire l’impasse sur des scènes comme la mouche avalée, la dégustation de fraises, la glissade sur cheveux, la construction du pont, le kaméhaméha tektonik, l’apparition de Uncle Bens, les combats façon Power Rangers, ou encore le clifhanger final à base de couette et de soupe aux légumes. Ca à l’air absolument génial ?
C’est normal, le film, formidable accident industriel, ne cesse de ruiner les maigres espoirs qu’on avait encore, la faute à une méconnaissance aigue du manga d’origine. Goku est un djeun’z mi autiste, mi demeuré, qui ne s’entraîne que pour plaire aux filles, Maître Roshi est un quarantenaire complètement gâteux qui s’habille comme Magnum, Bulma ressemble à une prostituée qui fête ses vingt ans de métier, et Yamcha est un faire-valoir peroxydé et cupide.
Les dialogues sont réduits au strict minimum dans cette 1h10 de grand n’importe quoi, dont le summum reste Picolo, grand méchant sans motivation à part celle de faire les gros yeux, avec un maquillage moisi de Fantomas, et qui s’est libéré « on ne sait pas trop comment » (dixit le film) de sa prison ancestrale. L’aspect cheap de l’œuvre, avec ses décors en carton pâte et ses effets spéciaux déjà démodés lors de la diffusion de l’animé, rehausse encore cette entreprise de démolition, et prouve parfaitement l’impossibilité d’une adaptation correcte de Dragon Ball. Le salut ne pourra venir que d’une transposition en image de synthèse, à l’instar des récentes Tortues Ninjas.
En attendant, on s’éclate devant ce nanar absolument pas assumé qui ravit le spectateur déviant avec un crescendo de conneries hallucinant et irrémédiablement jouissif.
Jusqu’à ce que le nom d’Akira Toriyama apparaisse au générique, et laisse place à une pointe de déprime.
Un formidable gâchis, mais un gâchis formidable.
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