vendredi 20 février 2009

Les Goonies


Alors que ça fait vingt piges qu’on doit se taper des productions Disney culcul ET gnangnan, on se rend compte que de simples artisans arrivaient avec trois bouts de ficelles à révolutionner les productions pour ados, en gardant une âme et un respect indispensable pour ne pas prendre les mioches pour des cons.
Et ça fait un bien fou.
Ici on a droit à un film génial, constamment inventif et trépidant, pour enfants (et grands enfants), avec des gamins qui leur ressemblent, qui jurent, crachent, s’engueulent, se moquent.
Ils sont vivants.
Et bien loin des fadasses qu’on nous refourgue habituellement.
C’est violent, et, Spielberg's touch oblige, s’inspire tout autant des peurs enfantines que des rêves d’enfants. Les trésors, les secrets, les inventions, les aventures, tout en confrontant le tout à une réalité sociale désarmante. On peut y braver mille et un dangers et rester comme un flan face aux problèmes d’argent.
Le film baigne dans une atmosphère de chambre enfantine, avec ses décors en carton pâte et ses monstres en plastique, mais c’est ce qui fait son charme, l'oeuvre ne sombrant jamais dans la naphtaline. Les bandits très années 30 sont souvent abrutis, mais ici réellement méchants.

Le film est d'ailleurs rempli d'acteurs en culottes courtes prodigieux, qu'il est amusant de redécouvrir à leurs débuts (Sean Astin, le Sam de LOTR). Ils sont criants de vérité, grâce à la caractérisation très réussie par le scénario (les enfants ont aussi des défauts et des cadavres dans le placard) et le naturel de leur jeu.
On trépigne à leur sort, et l’on est redevenu, l’espace de deux heures, l’horrible chiard qu’on calmait avec la télé.
A se repasser en boucle, pour comprendre à quel point les productions actuelles font fausse route. Il en reste un film culte pour bon nombre, même si notre moyenne d’âge a depuis longtemps dépassé les douze ans.

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