jeudi 18 septembre 2008

Cloverfield


Juste le meilleur film de tous les temps.
Oui d'accord, c'est carrément exagéré, surtout quand on voit l'immensité de chefs d'oeuvres qui n'ont pas besoin de tout faire péter pour se rendre intéressant, mais le fait est là, Cloverfield surpasse son buzz pour devenir un paroxysme de culture pop, qui ne peut laisser indifférent, et qui bousculera le spectateur de sa routine cinéphilique.
Car il n'est plus spectateur, il vit le film, accroché à ses accoudoirs, ballotté en même temps que cette caméra qui le prive de ses repères et des conventions établies.

En plus d'être un film fondamentalement sensoriel, l'oeuvre se double en plus d'un hallucinant fantasme geek pour un résultat indescriptible. Prodigieux, concept, impressionnant, on manque de superlatifs tant le tout laisse pantois.
On passe toute la séance (le seul défaut du film, sa durée frustrante) les yeux écarquillés, la main devant sa bouche, et on savoure. Cette notion de plaisir, jamais un autre film pourra en décupler autant ses effets que Cloverfield, qui rassemble tout ce qui nous fait aimer le cinéma, tout ce a quoi il devrait ressembler.
Loin d'être un simple blockbuster pétéradant comme il en sort par dizaines toutes les semaines, le film, par son procédé terriblement immersif de la caméra amateur, force un attachement immodéré pour ses protagonistes, notamment dans de longues scènes d'expositions, ou par ces bribes enregistrées d'une relation amoureuse perdue. Avec un refus d'un quelconque misérabilisme, et pourtant un premier degré très prégnant, le film transporte, surprend par des scènes d'une sensibilité rare, où la fiction et le réel se mélangent, et où l'on ne peut omettre le parallèle avec le 11 septembre.

Une telle générosité, un tel soucis du spectateur force une admiration telle qu'on voudrait crier, beugler au monde entier : Cloverfield, c'est absolument génial, d'ores et déjà le film de l'année, voire pour les siècles des siècles, et ce, même si l'on sait très bien que c'est faux.

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