lundi 1 septembre 2008

BrainDead


Alors bon.
Braindead, c’est typiquement le genre de film qu’on convoitait de loin dans feu notre vidéo club du coin.
On avait de grands trous dans les dents.
C’était l’époque où Terminator 2 était le film le plus violent qu’on avait jamais vu, et la pochette de Braindead le summum de l’atroce à infliger aux gamins.
Un gros plan sur l’infirmière zombie et son bébé à la tronche de travers, dégoulinant de pus.
Quel horrible film ça devait être !
Réputation d’ailleurs glorifiée par les copains du coin, assez courageux pour piocher dans la vidéothèque des parents, entre deux Traci Lords.
C’est aussi dégeulasse qu’on aurait pu le croire, et l’un après l’autre, les Don Corleone de la cour de récré abdiquaient face à cet artefact diabolique.

Puis en même temps que les poils pubiens, l’occasion de prouver que l’on devient un Homme amène à dépasser ses limites.
Et à visionner enfin Braindead, des années après la psychose qu’il a provoqué, sans en voir une seule image.
Au-delà de la réputation du film le plus gore de tous les temps, Braindead est bien inoffensif.
Ce qui reste choquant par contre, c’est la maîtrise de Peter Jackson, avant ses seigneurs des anneaux et autres gros monstres poilus.
Et le délire grandiose de l’ensemble.
Braindead répond parfaitement à la définition du film culte.
Il en est son essence.

Parce qu’il n’y a rien de bien sérieux là dedans, juste une bande de potes qui jouent avec des hectolitres de jus de groseille.
Avec beaucoup plus de moyens que pour Bad Taste (il en profitera pour y inclure l’accouchement final, dans une version graphiquement plus réussie), Jackson pousse le genre à son paroxysme, dans un déluge vomitif jubilatoire. Après une exposition un brin longuette, c’est le roller coaster qui défonce tout.
Les corps explosent, les membres volent, les dents sont arrachés, et les crânes passés au mixeur.
Chaque nouvelle scène repousse les limites de la précédentes, jusqu’au morceau de bravoure final (l’immense tondeuse à gazon), devenu immensément culte pour les siècles des siècles.
Amen.

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