lundi 18 août 2008

Astérix aux Jeux Olympiques


C'était évident.
On était forcé, étouffé par la propagande médiatique.
Il fallait aller voir Astérix, parce qu'on vous le dit.
Gros budget, grosses stars, par contre personne ne parle de la qualité du scénario ni de la réalisation.
Mais fallait le voir.

Alors achetez les DVD !

C'était évident, le film est le gâchis de temps et de moyens redouté. Pourtant, les décors et les effets spéciaux sont réussis, on est loin du kitch du premier volet. On retrouve même parfois les cases d'Uderzo. Mais en aucun cas les mots de Goscinny. Même si Chabat s'empêtrait dans un humour canal pas très logique (mais délicieux), son film collait au plus près du créateur du gaulois, en le remettant au goût du jour. Ici, on parle avec son chèque plus qu'avec son coeur, et la générosité meure devant l'étude marketing. Le film est d'une lourdeur pachydermique, au scénario bêtifiant et à l'étalage de guest et d'argent complètement grotesque. La prestation si louée d'Alain Delon est navrante, Poelvorde en fait des caisses, et alors qu'ils s'en sortent le mieux, Astérix et Obélix sont transparents.
Il y a bien quelques répliques ça et là qui font illusion, un Alexandre Astier qui refait (bien) son roi Arthur, mais le film reste, de bout en bout, peu drôle et ronflant.
L'appât du gain aura attiré un grand nombre de noms, mais de là à ce qu'il attire un grand nombre de spectateurs...
Alors le film plaira certainement aux enfants et aux adultes peu regardants, et flirtera (même pas) avec les cinq millions d'entrées, et autant de DVD vendus. Mais une salle pleine à craquer qui ne se marre pas une seule fois devant une comédie, c'est l'un de ces spectacles modernes qui n'aurait jamais du voir le jour.

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