Seuls Two
Plutôt réussi plastiquement, mais le film se révèle bancal, à l'humour beaucoup trop approximatif pour convaincre, ne jouant presque que sur le plan des jeux de mots foireux et de gags éculés à base de portes.
On a surtout l'impression que le scénario est continuellement improvisé, le film n'étant vraiment drôle qu'avec ses seconds rôles, constituant les rares moments recélant d'un vrai travail d'écriture, notamment au niveau des dialogues : les forains et Phillips oui, les jeux de mots pourris à base d'expression populaire, là c'est juste du remplissage avec du vide, jamais cinématographique.
Alors Eric qui bafouille c'est drôle 5 min, mais ça ne fait pas un film. Surtout quand il est aussi ambitieux que celui là.
Grosse grosse déception, qui ne comblera même pas les fans de films cons.
Valse avec Bashir
Grosse claque plastique et visuelle, jonglant avec des thèmes suffisamment forts pour happer le spectateur.
Alors on pourra lui reprocher une narration d'un grave didactisme, mais ça ne lui enlèvera pas une réussite formelle évidente, parmi les plus beaux plans qu'on ait vu cette année dans les salles.
La guerre dans toute son absurdité et sa violence, mais aussi à l'origine de scènes à la poésie désarmante.
Au Bout de la Nuit
Pomper honteusement et dans les grandes largueurs l'une des séries les plus réussies des vingt dernières années, sans le génie, le talent ou même l'envie, fallait oser.
On a donc droit à un sous The Shield, à l'intrigue caricaturale au possible, aux dialogues indigents indignes de leur auteur (Elroy quand même), porté par un casting qui roulent des mécaniques en faisant les gros yeux.
Ca peut passer pour l'adepte de Julie Lescaut, ça lui provoquera même des frayeurs inattendues, la faute à une violence insoutenable (un enfantillage à base de fils barbelés, du jamais vu !), l'amateur de polar hard-boiled passera son chemin.
Le plus loin possible.
Super-Heros Movie
D'une finesse absolue, le film, dans la plus grande tradition de l'humour pince sans rire britannique, a les atouts pour concurrencer les grands noms de l’humour.
On pense tout autant aux Monty Pythons, qu'a Desproges, c'est continuellement frais, inattendu, et relance très haut et très fort le genre très exigent de la parodie.
Ou pas.
Bons Baisers de Bruges
Jolie surprise, aussi bien comédie décomplexée que polar noir et tragique, le film joue de ses ruptures de ton pour bouleverser les attentes et les habitudes du spectateur, et lui offrir en pâture un sacré paquet de scènes cultes.
Corrosif, mélancolique et violent, le film se termine par un sacré feu d'artifice de tout ce qui faisait le sel du film, et on en ressort absolument conquis.
Le seul film vraiment réussi de cette fête du cinéma, et encore y'a fallu que j'aille jusqu'a Douai pour le voir.
mercredi 2 juillet 2008
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