Spielberg (ici en producteur) est une enflure.
Tout ce qu’il touche (enfin presque) se transforme en or, en pépètes, en monnaie sonnante et trébuchante.
Pire, tout ce qu’il touche se transforme (enfin presque), en œuvre majeure, sinon emblématique du cinéma américain.
Oui, vraiment, un enfoiré.
On pourrait lui reprocher de faire de l’entertainement, de la série B, eh bien non.
Ses séries B là valent bien mieux que toute cette vague de films indépendants bandes mous, chiants, et cons comme la lune.
Parce qu’elles sont faites avec le cœur, par de honnêtes artisans qui ne seront heureux qu’une fois le travail bien fait.
Et à chaque fois (enfin presque), ça donne un film culte.
Avec les Retours vers le futur, et autres Roger Rabbit ou Goonies, on pourra dire qu’il a frappé un grand coup le Steven.
Et Gremlins est un de ces exemples profondément sincère, d’une déclaration d’amour au genre.
Mais le gars a une drôle de lueur dans l’œil, presque malsaine.
Et se débrouille systématiquement pour transformer un gentil conte familial en œuvre noire, cruelle, cauchemardesque, aux transcendances gores et aux traumatismes glaçants d’ironie morbide.
Clairement à déconseiller aux (très) jeunes enfants, le film raconte l’acquisition par un jeune éphèbe de Gizmo, un meugnon petit animal d’une espèce rare, les Mogwaï.
Trois règles sont à respecter sinon, ça serait trop facile.
Et bien sûr, en con d’américain qu’il est (ainsi que le dit la morale finale) ces règles vont être transgressées. Et c’est parti pour la fin du monde.
Surfant sur la mode de son E.T., Spielberg lance, avec Chris Colombus au script (eh oui), un remake presque assumé de son truc niais, en y balançant une bonne dose de politiquement incorrecte, du genre qui raye les vernis. Et appelle pour cela Joe Dante, plutôt spécialiste à cette heure de films vaguement horrifiques.
Et c’est en bon artisan qu’il insère tout son savoir faire pour un film hautement corrosif et subversif.
Car au-delà du sempiternel film à bestioles assez attachantes pour en sortir tout un tas de peluches et de produits dérivés (ce que ne manquera pas de faire Spielberg, vu le succès du film), le film détient en sous texte une morale tout aussi clairement anticapitaliste (le chômage, les restrictions de personnel, les patrons démoniques) que jugeant la toute puissance à grand coup de pompes dans le cul des grands Etats-Unis, avec force symbolique (le propriétaire de Gizmo incarnant la sagesse, forcément, il est chinois avec une longue barbe, désigne franchement les américains comme un peuple irresponsable et immature, bazardant les conséquences de leurs actes.
Certes, l’application reste très sommaire, mais l’effort est là.
Et le film se double d’un divertissement en or, mené sur un rythme trépidant, malgré sa longue introduction.
Car avant l’orgie dantesque finale (de près de quarante minutes), Joe Dante fait monter la pression.
Ainsi, le gentil Mogwaï devient vite un être intriguant, puis trouble, pour finir dégueulasse, malsain.
Et dangereux.
Et au réalisateur de s’amuser avec les codes du genre, balancer une bonne dose de sursaut, d’effroi et surtout de gore (le mixeur, le micro onde), dans un film pour marmots.
On se délectera des détournements des fêtes de noël, dans une apothéose lorsque l’héroïne (la très jolie et regrettée au cinéma Phoebe Cates) raconte son trauma d’enfant, avec le thème des musique de Noël tellement transformé qu’on le croirait tout droit sorti d’un film d’horreur.
L’humour Noir est tenace, et le spectateur se régale.
Un duel à la tronçonneuse, et une mort de méchant Gremlins mémorable (lorsqu’il fond littéralement, dans une espèce de magma dégueulasse et purulent, bravo aux maquillages) plus tard, l’on se permet même de finir le film en une pirouette qui confine à la tragédie (SPOILER : le gentil Gizmo s’en va, récupéré par son maître, laissant Billy seul comme un con), là où d’autres se seraient contentés d’une fin mièvre et cul cul.
Et on se prend facilement au jeu de cette fin honteusement triste, même passé les 10 ans.
On est vraiment content de s’être refait un tel plaisir, et on se souvenait plus d’un film qui allait aussi loin.
Là où nos gamins ont droit aux saloperies japonaises (Pokemon et cie, hein, pas Miyazaki, quand même) et autres insipidités, ça nous fait vraiment plaisir.
C’est qu’on savait s’amuser à l’époque.
Tout ce qu’il touche (enfin presque) se transforme en or, en pépètes, en monnaie sonnante et trébuchante.
Pire, tout ce qu’il touche se transforme (enfin presque), en œuvre majeure, sinon emblématique du cinéma américain.
Oui, vraiment, un enfoiré.
On pourrait lui reprocher de faire de l’entertainement, de la série B, eh bien non.
Ses séries B là valent bien mieux que toute cette vague de films indépendants bandes mous, chiants, et cons comme la lune.
Parce qu’elles sont faites avec le cœur, par de honnêtes artisans qui ne seront heureux qu’une fois le travail bien fait.
Et à chaque fois (enfin presque), ça donne un film culte.
Avec les Retours vers le futur, et autres Roger Rabbit ou Goonies, on pourra dire qu’il a frappé un grand coup le Steven.
Et Gremlins est un de ces exemples profondément sincère, d’une déclaration d’amour au genre.
Mais le gars a une drôle de lueur dans l’œil, presque malsaine.
Et se débrouille systématiquement pour transformer un gentil conte familial en œuvre noire, cruelle, cauchemardesque, aux transcendances gores et aux traumatismes glaçants d’ironie morbide.
Clairement à déconseiller aux (très) jeunes enfants, le film raconte l’acquisition par un jeune éphèbe de Gizmo, un meugnon petit animal d’une espèce rare, les Mogwaï.
Trois règles sont à respecter sinon, ça serait trop facile.
Et bien sûr, en con d’américain qu’il est (ainsi que le dit la morale finale) ces règles vont être transgressées. Et c’est parti pour la fin du monde.
Surfant sur la mode de son E.T., Spielberg lance, avec Chris Colombus au script (eh oui), un remake presque assumé de son truc niais, en y balançant une bonne dose de politiquement incorrecte, du genre qui raye les vernis. Et appelle pour cela Joe Dante, plutôt spécialiste à cette heure de films vaguement horrifiques.
Et c’est en bon artisan qu’il insère tout son savoir faire pour un film hautement corrosif et subversif.
Car au-delà du sempiternel film à bestioles assez attachantes pour en sortir tout un tas de peluches et de produits dérivés (ce que ne manquera pas de faire Spielberg, vu le succès du film), le film détient en sous texte une morale tout aussi clairement anticapitaliste (le chômage, les restrictions de personnel, les patrons démoniques) que jugeant la toute puissance à grand coup de pompes dans le cul des grands Etats-Unis, avec force symbolique (le propriétaire de Gizmo incarnant la sagesse, forcément, il est chinois avec une longue barbe, désigne franchement les américains comme un peuple irresponsable et immature, bazardant les conséquences de leurs actes.
Certes, l’application reste très sommaire, mais l’effort est là.
Et le film se double d’un divertissement en or, mené sur un rythme trépidant, malgré sa longue introduction.
Car avant l’orgie dantesque finale (de près de quarante minutes), Joe Dante fait monter la pression.
Ainsi, le gentil Mogwaï devient vite un être intriguant, puis trouble, pour finir dégueulasse, malsain.
Et dangereux.
Et au réalisateur de s’amuser avec les codes du genre, balancer une bonne dose de sursaut, d’effroi et surtout de gore (le mixeur, le micro onde), dans un film pour marmots.
On se délectera des détournements des fêtes de noël, dans une apothéose lorsque l’héroïne (la très jolie et regrettée au cinéma Phoebe Cates) raconte son trauma d’enfant, avec le thème des musique de Noël tellement transformé qu’on le croirait tout droit sorti d’un film d’horreur.
L’humour Noir est tenace, et le spectateur se régale.
Un duel à la tronçonneuse, et une mort de méchant Gremlins mémorable (lorsqu’il fond littéralement, dans une espèce de magma dégueulasse et purulent, bravo aux maquillages) plus tard, l’on se permet même de finir le film en une pirouette qui confine à la tragédie (SPOILER : le gentil Gizmo s’en va, récupéré par son maître, laissant Billy seul comme un con), là où d’autres se seraient contentés d’une fin mièvre et cul cul.
Et on se prend facilement au jeu de cette fin honteusement triste, même passé les 10 ans.
On est vraiment content de s’être refait un tel plaisir, et on se souvenait plus d’un film qui allait aussi loin.
Là où nos gamins ont droit aux saloperies japonaises (Pokemon et cie, hein, pas Miyazaki, quand même) et autres insipidités, ça nous fait vraiment plaisir.
C’est qu’on savait s’amuser à l’époque.
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