vendredi 4 décembre 2009

House – 6x09 – Ignorance is Bliss


House et son équipe prennent en charge un homme, génie scientifique reconnu, qui vit une vie misérable et a contracté des symptômes étranges…

Les épisodes de House se suivent et se ressemblent.
Autant le début de saison était ce qu’on avait vu de mieux dans toute l’histoire du show, autant cette dernière fournée s’avère être le ventre mou de la saison, peu importe les qualités intrinsèques de chaque épisode. Mais on savait à l’avance que maintenir un tel niveau toute l’année était une mission impossible.
Alors on bouleverse le casting, on joue avec les sentiments amoureux de House, on invente des cas médicaux de plus en plus incongrus, mais même si l’effort est là, l’effet est moindre.

La série est victime de son pitch, de sa forme procédurale (un épisode = un cas). Pourtant c’est l’une des seules (dans toute la liste des épisodes avec une enquête par semaine) à développer autant sa sérialité.
Si l’on peut s’enquiller des épisodes des Experts dans le désordre le plus complet et suivre le plus facilement du monde l’intrigue, House, notamment dans cette dernière saison, multiplie tellement les rebondissements que les spectateurs occasionnels risquent d’y perdre leur latin. Fort de son succès, et d’une base solide de fan, House peut tordre son univers, ses codes, exploiter ses intrigues sur plusieurs épisodes, car le show a l’expérience des vieilles routières, et tenter n’importe quoi sans perdre de son aura. Tout ça grâce au talent de ses scénaristes.
Si la méthode permet un meilleur attachement aux personnages, il provoque également un certain désintérêt pour le cas médical de l’épisode. On remarque dès lors que la série a connu deux périodes : celle du procédural pur et dur, où l’enquête était le centre de l’intrigue, et la période actuelle, où elle n’est plus qu’un prétexte.
Sauf que le soin accordé à cette partie de l’épisode est important, et l’on se prend toujours au jeu, même si le tout suit un schéma narratif usé jusqu’à la corde en six années.

L’épisode qui nous concerne ici prend place avec un génie sortant tout droit de Will Hunting, et l’analyse en profondeur de sa personnalité est diablement intéressante et cohérente. Comme l’était la porn star de la semaine dernière.
Mais à jouer l’originalité à tout prix dans les cas médicaux, le show joue contre la montre.
Une exploration plus importante des possibilités exposées en début de saison aurait pu être une réponse salvatrice à cette course contre le temps et la pénurie d’idées.
Mais vu l’équipe talentueuse derrière la série, on a très bon espoir.

Un épisode réussi, comme les autres avant lui.
Si une certaine (et normale) lassitude pointe le bout de son nez, c’est seulement dû aux limites du show, et non à la qualité des épisodes.
Encore heureux.

7/10
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