lundi 9 février 2009

Largo Winch


La France en a marre de passer pour un pays de petits bras, de rigolos qui se déplacent en masse pour un film sur le maroilles quand les autres balancent à la pelle des blockbusters pleins de super-héros ou d’agents secrets. Largo Winch semble vouloir prouver, à chaque instant, à chaque mouvement de caméra, que nous aussi, par un appel du pied grossier, on peut faire aussi bien. Voire mieux.
Faudrait pas nous prendre pour les derniers des abrutis non plus.

Largo Winch est efficace, bien interprété, rondement mené, mais s’enfonce vulgairement dans une débauche d’effets loin d’être modeste. Le scénario enfile les rebondissements incohérents avec un timing régulier, si bien qu’a la fin, le tout ressemble au pire des season finale de 24. Tout le monde ou presque est un traître visant Largo Winch, être parfait au brushing à l’effet décoiffé savamment étudié que tout le monde se lève pour applaudir dans un final faisant s’emballer le détecteur nanar.

Mis à part ces quelques éléments prêtant à sourire, le film ne s’en sort pas si mal que ça. Limité par ses faibles moyens, le film doit se contenter de très courtes scènes d’action, mais celles-ci sont parfaitement lisibles et réussies. Etonnement juste, Tomer Sisley est la bonne surprise d’une œuvre, qui, si elle ne restera pas dans les mémoires, s’avère un divertissement tout ce qu’il y de plus honnête.

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