mercredi 14 janvier 2009

Shrek le troisième


On ressort de la salle franchement mitigé.
Le film, sans être véritablement réussi, ne dépareille pas dans la saga (il faut dire que le premier opus, après une première partie délirante, s’essoufflait considérablement dans sa deuxième), mais il souffre clairement de passer après un deuxième film absolument parfait; à l’humour drôle et totalement irrévérencieux, aux références à la pop culture hilarantes et au morceau de bravoure final terrassant.

Ici, on se retrouve avec un épisode bâtard, multipliant ses péripéties paresseusement au sein d’une intrigue étonnement molle (là où le deuxième était mené à cent à l’heure). On sent que les auteurs se reposent sur leurs lauriers pour engranger le plus possible de dollars, même si on sent quelques pistes qui aurait dû être plus travaillées : Shrek en proie au doute d’être père, les tourments du jeune Arthur… Un dessin animé déprimé, ça aurait pu être une bonne surprise !
La bande annonce ne faisait pas rire et pourtant, tous les meilleurs gags s’y trouvaient, le film étant clairement pingre de ce côté. Au sortir de la salle, impossible de se souvenir d’un seul gag marquant, les références culturelles sont maigres, et constituent à elles seules les séquences les plus marquantes et drôles (la vie de Petit Biscuit). Pire, le final s’enfonce dans le cul cul et les personnages ne se retrouvent même pas pour chanter un tube du hit parade (on a juste droit à un duo anecdotique en générique final).

Shrek le troisième est donc l’erreur de parcours, un film distant, qui s’il fera toujours plaisir aux marmots, emmerdera poliment leurs parents. En espérant qu'ils se rattrapent avec la suite (forcée).

Aucun commentaire: