jeudi 2 octobre 2008

No Country for Old Men


Y'a des jours comme ça où tout va bien.
Des réalisateurs en perte de vitesse qui reviennent avec des chefs d'oeuvres impérissables : Burton et les Frères Coen, qui livrent ici un film épatant en tout point, une certaine idée d'une oeuvre parfaite.

Que ça soit avec la réalisation plastiquement parfaite, au goût âpre et ocre, ce rythme lent absolument délicieux et méthodique, un script douloureux et par moment jubilatoire, à l'interprétation exemplaire de chaque membre du casting, le résultat force le respect et l'admiration la plus abasourdie.
Les frères Coen sont deux grands génies malades, qui signent là un des films les plus noirs qu'on ait vu depuis longtemps, où aucune rédemption n'est possible, où le temps passe et l'homme se déshumanise petit à petit (un Tommy Lee Jones épatant, malgré la voix en VF de Yves Renier).
Grand film dépressif sur le poids de l'existence, leur petit dernier se permet de glisser des scènes de pur cinéma, celui qu'on pensait oublié derrière des tonnes de pixels et de bénéfices d'exploitation. L'idée de la résurrection d'un cinéma old school, où l'on ose encore innover, à l'instar de cette fin absolument anti-commerciale et narrativement incongrue, savoureuse, et de ce personnage de tueur grotesque, et pourtant glaçant. C'est la mort personnifiée, et le dernier Coen en est son écrin.
L'oeuvre est dure, violente, pince sans rire parfois, mais également profondément déprimante.
Pour une réussite éclatante.

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