mardi 8 juillet 2008

Resident Evil : Extinction


Le talent est une équation difficilement perceptible chez l'être humain. On naît avec, ou l'on reste toute sa vie dans l'oubli. Il peut très bien s'exprimer, ou rester caché à jamais. Mais s'il y a bien un endroit où le talent (ou son absence) saute à la gorge, c'est le cinéma.
Imaginons le ring : A ma droite 28 semaine plus tard, monstrueux hommage et recréation de films de genre, puissant et efficace, plastiquement superbe. A ma gauche : Resident Evil : Gaudriole marketing pour crétins décérébrés, sans point de vue ni originalité. Au cinéma le talent fait tout. Et avec la même histoire, on peut soit toucher au divin, soit sombrer dans le gouffre du nanar.

Plus un empilage de scènes pompés ailleurs (les oiseaux d'Hitchcock, le désert de Mad Max, l'expérience zombiesque de chez Romero), le scénario du film est un monument d’idiotie, enchaînant les péripéties grotesques à grands coups de pied retournés. Les personnages font figuration, les scènes d'action illisibles, la plupart des effets spéciaux ratés. On vire carrément au Z et au nanar avec une cohorte de dialogues ridicules, et un monstre final poseur en mousse consternant.
C'est dommage, car l'on note ça et là des travellings pas trop mal foutus, du gore décomplexé, des décors et des maquillages réussis. Mais le tout étant noyé sous un océan de mauvais goût, on ne peut en profiter.
Resident Evil Extinction est un divertissement très lourd et gras, avec tout ce que ça implique dans l'estomac. Pour finir on prendra juste une petite salade.

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