mercredi 2 juillet 2008

Mi$e à Prix


De retour après le puissant Narc, Joe Carnahan livre ici une œuvre à mille lieux des attentes placées dans le bonhomme. Au lieu d'un autre polar noir, crépusculaire et violent, on a droit à une récréation archi jouissive, dirigé sur un tempo hallucinant et à la mise en scène stupéfiante de justesse et d'inventivité.

Ayant pour modèle les polars aux digressions Tarantinienne de Ritchie et consorts, Carnahan décide de livrer sa pierre à l'édifice, et nous offre ni plus ni moins qu'un bon gros coup de poing en pleine poire. D’un scénario frondeur enchaînant les péripéties iconiques d'un genre, porté par des personnages tous plus déjantés les uns que les autres (interprétés parfaitement par un casting de choix jouant délicieusement du second degré), bénéficiant d'une véritable caractérisation et d'une aura indéniable, jusqu'au morceau de bravoure dantesque qu'est la fusillade finale, annoncée par une montée en puissance quasi insoutenable, Mise à Prix fait taper du pied, beugler comme le plus gros des beaufs devant ce mælstrom d'images, de couleurs et de furies, comme jamais un cinéma toujours trop timide nous a offert.

Loin du délire pyrotechnique gore envisagé, Mise à Prix se permet en plus le luxe de livrer un final magnifique, posé, mature et déchirant, en totale contradiction avec l'ambiance survoltée jusqu'alors du métrage. Une très bonne surprise, pour une grosse grosse marrade.

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