mardi 3 juin 2008

Une Nuit en Enfer


Une pure merveille de film de genre, devenant profondément culte dès la première vision.
L’écriture porte indubitablement la patte Tarantinonienne (?) et la réalisation de Rodriguez se révèle tellement dynamique et enlevée qu’elle sied parfaitement l’œuvre.
Ce machin en roue libre, espèce de Roller Coaster ovniesque, un divertissement échevelé, totalement décomplexé, est mené tambour battant par une équipe qui (surtout) s’amuse.
Et ça se voit.

On garde le rictus tout au long du métrage, de ce truc dynamitant les codes, tout en leur rendant hommage tout du long.
Mais le plus jouissif de l’entreprise reste ces petites idées qui émaillent le film, à l’instar de l’eau de robinet bénite dans un pistolet à eau, où cette merveilleuse façon de fabriquer une croix.

Dévoué au fun, le duo remplit facilement sa mission et la première scène met toute de suite dans l’ambiance ultra violente, et pourtant hilarante et forcément jubilatoire du film.
Et puis, ce changement total de style en cours de route surprend et cloue sur le fauteuil par sa sauvagerie tout en restant le plus naturel possible.

De grands noms (Harvey Keitel, Clooney, Michael Parks (qui reprend un rôle quasi similaire dans Kill Bill) et Tom Savini, quand même, excusez du peu) et de sacrées gueules (Cheech Marin, Danny Trejo, Fred Williamson) se joignent au casting, et les effets spéciaux, tout à l’ancienne, font plaisir à l’amateur du genre.
Ici point de gerbe de sang en image de synthèses, et les effets spéciaux ont un effet radicalement dégueulasse qui ajoute au plaisir immédiat.

La fin est savoureuse, car pour une fois loin des happy ends pisse froids de nos soi-disant derniers films d’horreur (il n’y a qu’à voir la fin du pourtant réussi La Colline a des yeux).

On est en face d’un bel objet de culte, qui sous cet aspect de fun immédiat se révèle intensément réfléchi et garde du genre ses belles lettres de noblesse, tout en rendant un sacré hommage.
Alors certes, le cocktail peut déplaire, et l’on peut attraper de l’urticaire face au style Tarantino (ultra marqué dans ce métrage) mais pourtant, difficile de retenir son sourire béat (avec bave en option).

Et qu’est ce que c’est bon.

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