vendredi 25 avril 2008

L'Ennemi Intime


Rares sont les tentatives de grand cinéma de genre à la Française. La faute à une absence d'auteurs de poids derrière la caméra, à des producteurs trop frileux préférant miser sur la dernière comédie avec Christian Clavier, une absence totale de point de vue suffisamment développé pour en sortir un long métrage. Pourtant cet ennemi intime, sans être de la trempe des plus grands, n'a aucunement à rougir face à la concurrence.

Fort d'un sujet passionnant, le film de Siri est une oeuvre foisonnante, doté d'un réel discours sur les ravages d'une guerre inutile et de sa morale déficiente, à l'interprétation exemplaire. Mais elle n'oublie surtout pas d'être un magnifique objet de cinéma. La réalisation est lyrique, somptueuse, et la beauté qui s'en dégage, même dans les scènes les plus atroces, happe sans problèmes le spectateur. On pourra reprocher au film une insistance un peu maladroite, ainsi qu'un pathos exagéré, mais une telle ambition pour un sujet aussi délicat est à saluer. Évitant les écueils d'un Indigènes (auquel il ressemble pourtant fortement), le film est une réussite thématique et plastique. La démonstration, poignante, pouvant se situer sans honte aux côtés d'un Eastwood.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

T'es vraiment balèze : tu compare l'ennemi intime à un Clint Eastwood sans les avoir vu.

Ah moins que tu fasses le rapprochement avec le 1er film de guerre tout pourri de Clint lol.