samedi 22 mars 2008

Ratatouille


On se souvient l'oeil humide de l'âge d'or du studio Disney. C'était quand après un chef d'oeuvre suivait une pépite, quand des artisans étaient encore les maîtres d'oeuvres loin des costards cravates exécutifs, la tête plongée dans leurs chiffres au lieu des pinceaux. On ressortait des Disney des étoiles plein les yeux, comme un gosse devant tant de magie, d'émotion, et une puissance visuelle et thématique rare. Et puis à force qu'on oubliait ce bon vieux Walt, on oubliait de faire de bons films. Avec Ratatouille, ce temps est révolu.


On est sans cesse émerveillé, pris aux tripes devant une histoire d'une simplicité désarmante et pourtant tellement vraie, nourrie d'un savoir faire inouï et du talent d'un homme : Bard Bird, qui livre ici pas moins que la renaissance d'un studio autrefois glorieux. Quand on jongle aussi bien avec autant de thèmes, qu'on livre une oeuvre à l'imagerie merveilleuse combinée à une mise en scène virtuose, avec des personnages aussi irrésistibles, ça en devient presque trop pour un seul film. Un énorme sourire aux lèvres, on savoure une histoire pourtant chiche en gags et en rebondissements, et néanmoins parfaite. D’ores et déjà un classique à ranger aux côtés des autres merveilles du studio. Et à consommer sans modération, pour profiter à l'envie des multiples fulgurances (les saveurs, le critique, Paris magnifié par des animateurs un peu trop casaniers) d'un film miraculeux.

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