mardi 11 mars 2008

Planet Terror

On se souvient avec bonheur d'une Nuit en enfer, délice gore et foutraque des mêmes grands ducs à l’origine du projet Grindhouse. S'il ne le surpasse pas encore, la faute à une écriture moins racée, Planète Terreur arrive sans peine à l'égaler, avec sa galerie de personnages totalement déjantés et joliment troussés, son paquet de scènes immédiatement cultes, et son gore visqueux succulent.

Porté par une bonne humeur communicative, le film laisse un rictus sans fin au spectateur, avec ce spectacle jouissif de bout en bout, gavé de références à tout un pan du cinéma bis des années 70, et soigné par un savoir faire indéniable, celui de Rodriguez, cinéaste qui oscille toujours entre le néant (Spy Kid 3) et le divin (Sin City). Donnant tout son sens à l'expression "plaisir coupable", le film ressemble à un gros ride décérébré, fabriquant du fun par et pour le fun. Ca laissera pas mal de monde sur le carreau, mais les amateurs seront forcément comblés.

Alors bien sûr, on atteint fondamentalement pas ici les hauteurs d'un Tarantino, le film s'adressant surtout au gros beauf nourri à la bière qui vit en chacun de nous, mais Planet Terror est une grandiose réussite trash, aux idées formidables, et qui renoue avec l'idée d'un cinéma pas forcément mercatique ou rentable, mais au plaisir immédiat. Une grosse grosse marade, à consommer sans modération.

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