vendredi 8 février 2008

DVD du Soir, Bonsoir

36, Quai des Orfèvres
Enfin un policier dont le cinéma français n’a pas à rougir.
Tout ici y est noir, réaliste, violent, brut de décoffrage.
Chaque action à ses conséquences, et le réalisateur n’a pas peur à faire subir à son personnage les pires outrages.
Alors que son monde s’écroule, on aurait pu penser le voir accomplir une quelconque vengeance.
Il n’en sera rien, et c’est là la qualité principale du film : Un refus d’un misérabilisme, d’un grand guignol, pour ne se concentrer que sur cette chronique d’une déchéance annoncée, portée par des acteurs touchés par la grâce divine.
Le genre de film qui laisse son empreinte, et qu’on porte fièrement.
Olivier Marshall a officiellement réussi sa reconversion, et sa réalisation est à l’image du bonhomme : Meurtri, glaçante et glacée mais un joli fond.
Lorgnant du côté de Heat, 36, Quai des Orfèvres n’a pas à rougir de la comparaison.
A voir absolument.
Car si le scénario n’a rien de bien original, l’interprétation et la musique font le reste.

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