jeudi 24 janvier 2008

Films du soir, Bonsoir

La pénurie de série, c'est une bonne occasion de se rabattre sur des films.

Kuzco, l'Empereur Mégalo
Une clinquante réussite, tellement différente de ce qu’on peut voir ailleurs. Et spécialement dans un Disney.

Son personnage principal est une vraie ordure, et l’humour y est volontairement crétin et régressif, donc forcément génial. Ca multiplie les références, et on se croirait revenu au temps béni des Aladdin et Roi Lion. C’est normal c’est la même équipe ! Nostalgie dans la tronche et éclats de rires, que demander de plus ? Juste savourer un dessin animé comme on en fait plus, rythmé et funky, bourré de bons mots (le groove de l’empereur) et aux chansons à prescrire à la place de la morphine. Grande classe (Tom Jones, présent au générique, oblige) à peine entachée par les bons sentiments finaux, car ne perdant jamais à l’esprit la débilité assumée du film. Pour l’une des dernières 2D de Disney, on peut dire bravo.

Délivrance
Ca a pris un sacré coup de vieux, mais ça n'entache pas la force évocatrice de l'oeuvre.
Le cauchemar est palpable, la tension omniprésente, et on a droit à un bon nombre de scènes cultes.
Mais ce qui frappe surtout, c'est l'attention portée aux personnages.
Ce soin est maintenant pratiquement disparu du revival de survivals gores depuis quelques années et c'est bien dommage.
Parce qu'on tremble plus pour des être humains que pour de la chair à canon.

Les aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin
C'est génial ce truc !
Totalement improbable, loufoque, au rythme hallucinant et plein d'idées monstrueuses, c'est la série B ultime.
On ne pourra jamais faire mieux.
C'est définitif et sans appel, une grosse pierre dan l'édifice du fun et du n'importe quoi décomplexé.
Immédiatement irrésistible.

40 ans toujours puceau
C'est très con, un peu trash, mais c'est surtout très attachant.
La patte Apatow fonctionne à plein régime avec cette brochette de loosers irrécupérables (sauf à la fin), où le sexe n'est que de la baise (sauf à la fin) et l'amour forcément triste (sauf à la fin).
Bizarrement, alors qu'on s'attendait à voir une énième comédie trash pour ados prépubaires avec forces plans nichons et situations graveleuses, on arrive sur une comédie presque dramatique, sur la peur de l'âge adulte, et qui plébisicite les valeurs éculées du véritable amour et du sexe après le mariage.
Le pire, c'est qu'on a même pas perdu au change.

eXistenZ (parce que c'est important de l'écrire comme ça)
Une sympathique mais insignifiante récréation dans la carrière de l'auteur Croenenberg, qui signe ici un melting pot de toutes ses influences et névroses.
C'est très plaisant, notamment dans ses nombreuses scènes concepts, et le scénario est suffisament malin pour intriguer le spectateur.

Candyman
Attention, quasi chef d'oeuvre.
Le film d'horreur parfait, tellement parfait qu'il s'éloigne du genre pour laisser vivre au final ses deux personnages principaux, un des couples de cinéma les plus réussis et pourtant un des moins reconnus.
Ca fait peur, c'est très gore, et pourtant la poésie qui se dégage de l'ensemble laisse pantois.
Le spectateur passe par un déferlement d'émotions totalement contradictoires, et les thèmes développés impressionnent par leur intelligence.
Loin de tout poncifs ou clichés, le film épate de bout en bout, et le spectateur est, à l'image de l'héroïne, hypnotisé, pleure, frissonne.
Une énorme réussite.
"Be my victim..."

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